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COSTUME

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Depuis 1996, notre Association organise des «après-midi mémoire».

Outre les souvenirs recueillis, plusieurs personnes ont retrouvé d’anciennes photos. C’est une recherche plus approfondie sur les familles, les mariages, les conscrits, les pompiers, la musique et la vie quotidienne des différents hameaux de SAINT-ANDRE. Un album constitué de photos datées nous renseigne sur le costume traditionnel de la fin du 19e siècle, trop vite oublié et remplacé par la mode citadine.

Ce costume est caractérisé par un caraco, une robe ou une jupe, un tablier, un châle et une coiffe.

Le Caraco :

C’est une petite veste bien ajustée, dépassant la taille, portée sur le tablier. Elle est le plus souvent ornée, au bas et au revers des manches, d’un large galon de passementerie ou d’une rangée de petits rubans et fermée devant par de petits boutons.Le tissu diffère suivant l’occasion : en laine pour le quotidien, en taffetas pour les jours de fête.

La Jupe ou La Robe :

Agrémentée de quelques plis, faite d’une bonne étoffe de laine noire, elle est confortée dans le bas de l’ourlet d’une petite bande de tissu pour éviter trop vite l’usure.

Le Tablier :costumes Mado et Manu

Généralement en cotonnade foncée pour le travail ou en tissu moiré noir pour les jours de fête, il laisse toujours apparaître le bas de la jupe ou de la robe.

Le Châle :

Appelé aussi mouchoir, il est de forme carrée et de dimensions variables (entre 0.80 m et 1.10 m ). Entouré de longues franges, il est en soie damassée plus ou moins fine dans les tons violet, vieux rose, bleu ou orangé. Le thème en est souvent la pivoine ou la rose.

Il existe aussi en étamine de laine brodée aux couleurs assez vives. Il se fixe avec quatre plis épinglés à la robe.

La mariée devait porter un châle blanc.

La Coiffe :aiguebelle 06 018

C’est un bonnet rond et noir. Il forme une couronne d’une douzaine de rangs de petite dentelle amidonnée, plissée très finement et appelée : frisette.A l’arrière de ce ruché, s’intercalent une rangée de petits rubans de soie, un peu de dentelle, ainsi que de petites perles de jais noir.Un nœud plat, plus ou moins large, prolongé par deux longs pans de rubans en satin et descendant jusqu’au milieu du dos, orne cette coiffe. Elle est retenue par un nœud sous le menton.

Ce bonnet rond devient un bonnet monté lorsqu’il est rehaussé d’une aigrette de petites fleurs en tissu coloré. Toujours porté sur un visage aux cheveux biens tirés, il laisse apparaître une certaine coquetterie des dames de SAINT-ANDRE.

Il faut rendre hommage aux demoiselles MERCIER, trois sœurs, chapelières et couturières au hameau de SAINT-ETIENNE. Elles confectionnaient des coiffes pour beaucoup de femmes de nos villages de MAURIENNE (BEAUNE, ST-MARTIN-LA-PORTE, ORELLE…). Est-ce pour cela que les coiffes des costumes de ces villages sont si proches… ?

Les Bijoux : en or, ils sont variés : sautoir, broche ou croix jeannette.

CODAGE

code

 Le mécanisme Chappe est capable de réaliser 92 images différentes qui correspondent aux 92 premiers nombres. Chaque mot codé est noté dans un gros dictionnaire et il sera codé par deux nombres : le premier sera le numéro de la page où il se trouve, le second sera le numéro de la ligne dans cette même page.

Sur la ligne Lyon-Turin, il n’y a qu’à Lyon et à Turin que les messages peuvent être codés ou décodés, garantissant la confidentialité des messages.

DECOUVERTE DU TÉLÉGRAPHE CHAPPEsitesud avant fouilles

C’est en 2003 que le site du poste de SAINT-ANDRE fut découvert après deux ans de recherches dans les archives communales et sur le terrain. 

La ruine se présente comme une excavation semi-enterrée possédant un soubassement en pierres. Depuis 1814, le haut des murs s’est écroulé et la végétation a obstrué. Les visées optiques sur les postes adjacents : l’un à 8,75km sur la commune d’ORELLE en direction de Lyon, l’autre à 6km sur la commune d’AUSSOIS en direction de Turin.

 FOUILLES

Après avoir obtenu les autorisations des différentes administrations, ce sont les membres de notre association qui ont entrepris le dégagement de la ruine durant l’été 2006. Cette activité s’est déroulée sur 10 demi-journées, non consécutives, sous la direction de R. Chemin, archéologue bénévole. 

après fouilles12 m3 de pierres et de gravats ont été retirés, à la main, de la cavité, laissant apparaître une pièce de 2,5mx2,5m sur 2m de profondeur. 

Le sol est dallé avec des lauzes de pays et les murs ont encore le crépi de 1806.

L’accès se fait par une porte et 3 marches, l’éclairage naturel est obtenu par une petite fenêtre.

Cette pièce semi-enterrée correspond au sous-sol qui apparaît sur le plan du paragraphe 2. C’est la pièce de repos des stationnaires dans laquelle ils couchaient ; ceci explique son semi-enfouissement de manière à avoir moins froid l’hiver.

PROJET DE TRAVAUX

maquette echelle 0,1C’est en 2008, qu’en accord avec la municipalité de SAINT-ANDRE, nous avons établi un dossier de demande de subventions concernant la réhabilitation du poste de télégraphie optique Chappe. Les plans d’époque concernant la pièce de travail des stationnaires ainsi que ceux définissant l’ensemble des pièces constituant le mécanisme nous ont été fournis par la FNARH (Fédération Nationale des Associations de personnel des postes et télécommunications pour la Recherche Historique).

Avant de se lancer dans ces travaux, nous avons réalisé une maquette du mécanisme au 1/10ème afin de démontrer qu’en assemblant des pièces qui ont la même géométrie fonctionnelle que celles des plans d’origine, on réalise bien un mécanisme qui a les mêmes propriétés cinématiques que le mécanisme Chappe. Ce fut le cas, rassurant ainsi tous les protagonistes engagés dans ce projet.

Cette maquette démontable et facilement transportable est, depuis, largement utilisée lors de conférences ; cette aide pédagogique est très utile surtout pour expliquer le codage des mots et leur cheminement d’un poste à l’autre.

REHABILITATION

Afin de minimiser le budget primitif afférent à ce projet (140 000€ TTC), les bénévoles se sont largement impliqués dans les différents travaux concernant cette réhabilitation en ne laissant aux entreprises que les gros « postes »comme la maçonnerie, la charpente et les travaux de manutention.

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La commune de SAINT-ANDRE s’est aussi très impliquée dans la réalisation de cet ouvrage.

Les spécialistes de la FNARH ont été de très bons conseils. Une grande partie des pièces mécaniques mécanosoudées du mécanisme a été réalisée par une classe de Bac-Pro du Lycée technique Jules Verne de Tarare(69).

Les travaux réalisés par notre association concernent essentiellement : l’adaptation des plans à la structure réelle, la finition et l’assemblage de toutes les pièces constituant le mécanisme, la réalisation du plancher, des murs et du balcon en bois et surtout, les finitions et les réglages du mécanisme après sa mise en place sur le site du Plan de l’Ours.

Ainsi, grâce au volume de travail des bénévoles qui a dépassé les 2850h, réparties sur une année, le budget primitif a été ramené à 75 000€TTC. Le financement a été assuré par l’Etat, le Conseil Général de la Savoie et la Commune de SAINT-ANDRE.